Rêver en grand : enfant, Gilles Royer se projetait footballeur professionnel. Toutefois, faire de sa passion un métier demeure l’exception, il le comprendra en grandissant et choisira plus prosaïquement de devenir juriste. Ce n’est pas une vocation, mais celle-ci s’esquissera au fil du temps lorsqu’il découvre le droit social. Cette fibre sera alors son fil conducteur, le guidant in fine jusqu’au Fonds Agir Pour l’Emploi EDF.
Gilles grandit à Paris dans une famille aimante et privilégiée, aux côtés de ses trois frères et sœurs. Sa mère, psychologue, et son père, banquier, sont investis dans plusieurs associations. C’est dans cet environnement ouvert sur la société et porté vers les autres que Gilles évolue. Adolescent, conscient de ses origines sociales favorisées, il choisira de consacrer du temps à ceux qui rencontrent des difficultés dans la vie. « Je faisais du soutien scolaire auprès de jeunes collégiens et j’apportais de l’aide aux personnes âgées isolées en faisant leurs courses et en leur tenant compagnie le temps d’une visite dans le cadre de l’association Saint Vincent de Paul ».
Le pragmatisme en bandoulière
Au moment de choisir son orientation, Gilles sait ce qui l’intéresse : l’économie, le social et la politique, au sens fonctionnement de la cité. Bac B en poche, il s’oriente vers un DESS en droit [l’équivalent d’un Master 2 aujourd’hui] à la faculté de Panthéon/Assas. Il commence sa carrière comme juriste dans une société d’assurances. Ce secteur d’activité ne le transporte pas. Il a envie d’élargir son horizon. Retour sur les bancs de la fac pour un DESS en droit immobilier, sésame qui lui ouvrira les portes de la FNAIM (fédération nationale de l’immobilier). A cette occasion, il découvre le monde des TPE (entreprises de moins de dix salariés). « Cette expérience m’a beaucoup intéressé parce que, outre le droit immobilier, je m’occupais également de droit du travail et de droit social et du conseil auprès de ces structures : mise en place des 35 heures, contrat de travail, rémunération, application de la convention collective… ».
Vocation droit social et ressources humaines
Après dix années en petite entreprise, Gilles décide de creuser un autre sillon. On est alors en 2001, il répond à une annonce d’EDF dans le journal. Tout une époque ! Il est recruté en tant que juriste immobilier dans le cadre de la vente du siège de l’entreprise. Un projet sur lequel il restera deux ans. Mais Gilles a toujours cette petite musique qui lui trotte dans la tête : orienter sa carrière vers les ressources humaines et le droit social. Il prend alors un poste à la Direction Juridique et entame une nouvelle formation en master 2 droit social en cours du soir pour se mettre à niveau. Gros challenge quand on sait que Gilles a quatre enfants encore jeunes !
Démarre alors pour Gilles le début du reste de sa vie professionnelle, entièrement dédiée au droit social, faite de négociations d’accords d’entreprise et de branche (temps de travail, apprentissage, GPEC, Egalité Professionnelle Handicap) dans le cadre d’un dialogue social riche et constructif. Sensible à l’humain, il sera également correspondant handicap. « Ca m’a énormément apporté ». Quelques années plus tard, Enedis crée sa Direction Immobilière. Gilles sera de l’aventure en tant que Délégué RH et participera à la construction de la Direction. « Recrutement, mise en place du plan de formation, appui au management, etc. C’est un des postes qui m’a le plus plu. On partait d’une page blanche, il fallait tout mettre en place. On est passé de zéro à plus de trois cents salariés en un an ! ». En 2021, il prend un poste d’adjoint à la Directrice du Pôle Stratégie Sociale d’Enedis.
Et le FAPE, dans tout ça ?
Fidèle à sa fibre sociale, Gilles est un donateur de longue date au Fonds Agir Pour l’Emploi dont la philosophie lui correspond : soutenir le développement de l’emploi, ainsi que l’insertion sociale et professionnelle des personnes les plus vulnérables. En 2021, Gilles poussera même son engagement un cran plus loin en rejoignant le Conseil d’Administration du FAPE. « Ce qui m’a attiré, c’est la dimension sociale du FAPE. On voit la finalité de nos dons, notamment lorsqu’on visite les structures que l’on soutient financièrement et qu’on rencontre les bénéficiaires. Rejoindre le Conseil d’Administration pour moi, c’était devenir un maillon de cette chaine de solidarité ».
D’autres vies que la sienne
Le 1er octobre 2024, Gilles a franchi une nouvelle étape auprès du FAPE en en devenant le Secrétaire Général. Une manière de boucler la boucle et d’honorer cette promesse non formulée faite à l’adolescent qu’il était dans les années 1980 : rendre aux personnes défavorisées ce que la vie lui a généreusement offert. « Nous, salariés du Groupe, avons la chance d’avoir un emploi stable. Mais, derrière les chiffres de l’insertion, il y a des femmes et des hommes abimés par la vie. Je suis profondément convaincu qu’il est important de leur donner une chance de retrouver une activité et du lien social ».
