Le FAPE EDF et son partenaire France Active, premier financeur de l’économie sociale et solidaire, encouragent l’émergence de projets et la création ou la reprise de TPE par des personnes éloignées de l’emploi dans des zones de revitalisation rurale. Pernelle Vodinh et Margot Roura, ont créé l’Atelier Rebond qui récupère, transforme et revalorise les fruits et légumes invendus en Haute-Savoie. Rencontre avec deux entrepreneuses engagées.
Derrière les bocaux, au sein de leur labo, l’équipe de l’Atelier REBOND récupère, transforme et revalorise les fruits et légumes invendus. La structure est aussi un lieu de travail inclusif et favorable à l’insertion des personnes éloignées de l’emploi et aux personnes en situation de handicap. Derrière cette idée de « fruigumes rescapés », il y a Pernelle Vodinh et Margot Roura. L’une était ingénieure dans le bâtiment, tandis que l’autre évoluait dans le milieu la communication et de l’enseignement. À la suite d’une rencontre avec Baptiste Bourdeau, fondateur de « J’aime Boc’oh », située à Cognin, elles décident de réfléchir à un projet lié à leur territoire et leurs valeurs : imaginer du court, voire du circuit-très-très-court, de la revalorisation et des mains tendues. C’est comme ça que l’aventure Atelier REBOND est née.
Atelier REBOND, c’est quoi ?
Pernelle Vodinh et Margot Roura : Près de 50 % de l’ensemble des fruits et légumes produits en France sont jetés. Nous revalorisons des fruits et légumes invendus. L’association s’approvisionne tous les jeudis au Carrefour Market de Faverges, partenaire du projet, et compte proposer du travail à façon aux producteurs du territoire. Chaque recette dépend de la pêche du jour. On reçoit, et après on imagine. Au gré des saisons, les chutneys, pickles et autres confitures changent de forme et de goût. La pépite du moment est d’ailleurs la confiture banane-gingembre-curcuma ! Au-delà d’un processus uniquement basé sur le manger-autrement, REBOND est aussi une structure d’insertion. La transformation des fruits et légumes est une activité support qui permet de redonner confiance à celles et ceux qui sont éloignés de l’emploi à travers une activité valorisante. Tout est important dans notre projet, mais l’humain est le plus important, le salarié passera toujours avant la production.
Comment l’aventure a-t-elle pu se concrétiser ?
Pour lancer notre aventure, nous nous sommes tournées vers le programme Place de l’Émergence de France Active, avec une subvention de 17 000 euros à la clé. Cela a représenté un tremplin essentiel pour étudier la faisabilité du projet, préfinancer l’achat de matériel, effectuer des formations et couvrir une partie de nos salaires. Cela a également beaucoup joué en notre faveur auprès d’autres financeurs tels que le FAPE EDF, qui nous a ensuite aidées à nous équiper. Ces financements et les dons des salariés et retraités d’EDF ont permis de concrétiser notre rêve à toutes les deux : prendre soin et créer juste.
